Présentation

      La Fédération internationale des chercheurs dans le domaine de la violence scolaire a été créée en 1998, à l’initiative de l’Observatoire européen de la violence scolaire.

      Depuis plus de trente ans, la production de recherches nationales et internationales s’accroît, impliquant des millions de jeunes, et au moyen de méthodes scientifiques variées. La globalisation du problème a été empiriquement démontrée dans le cadre de recherches en criminologie, sur la délinquance juvénile, le harcèlement en milieu scolaire ou encore la détérioration du climat scolaire et la victimation. Une minorité importante de jeunes, en particulier dans les zones d’exclusion sociale des pays du Nord ou du Sud, est fortement exposé à des risques de violence à l’école.
Cette violence a des conséquences majeures sur les individus et la société dans son ensemble. Au-delà des risques physiques parfois encourus par les élèves et les personnels des établissements scolaires, nous savons que les conséquences psychologiques peuvent être graves : elles peuvent être de l’ordre de la dépression, du décrochage scolaire, de l’absentéisme par peur d’aller à l’école et pire encore, elles peuvent prendre la forme de tentatives de suicide.

     Les conférences mondiales et projets de collaborations entre chercheurs ont montré l’importance et l’urgence de prendre le problème en compte. Il est nécessaire de mieux comprendre les processus en jeu afin d’améliorer notre capacité à prévenir et réduire le phénomène. Afin de mieux connaître sa prévalence, il est nécessaire d’éviter le piège de la panique morale des media et leur simplification excessive du problème tout comme il est essentiel de ne pas adopter une posture de déni politiquement correct, ce qui est encore trop fréquent. L’évaluation et le suivi des politiques publiques restent encore insuffisants ou sont peu efficaces, par exemple, pour la formation des professionnels. L’Observatoire International de la Violence à l’École est une ONG indépendante, qui cherche à informer l’opinion publique, les professionnels et les décideurs sur les résultats des recherches les plus importantes ainsi que sur les pratiques identifiées comme étant les plus efficaces. Notre structure privilégie le dialogue Nord/Sud de façon à disséminer les recherches scientifiques et les interventions, à développer des échanges avec les pays qui ont le moins accès à la communauté scientifique mais qui de leur côté mettent en place des programmes d’intervention pertinents.

      Depuis notre création, nous avons organisé de nombreuses rencontres et notamment les conférences « Violence à l’école et politiques publiques » dont la première s’est tenue à Paris en 2001. C’est à partir de cet évènement que notre réseau s’est sensiblement élargi. La deuxième conférence a été organisée en partenariat avec le Centre de Recherche et d’Intervention sur la Réussite Scolaire (CRIRES), en 2003 à Québec simultanément avec la création de l’Observatoire Canadien de Prévention de la Violence à l’École. Ces conférences ont été suivies par celles de Bordeaux (2006), Lisbonne (2006) et Mendoza (2009). Un journal a été créé « The International Journal on Violence and Schools ». Cette revue scientifique en ligne, à comité de lecture, est reconnue comme telle par la communauté scientifique en France et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Le volume de la production scientifique et les collaborations au sein de notre réseau sont en plein essor. Aussi, notre organisation a-t-elle évolué d’un Observatoire Européen vers un Observatoire International. Toutefois, l’Observatoire Européen reste une structure intégrée à l’Observatoire International. Nous sommes fiers de compter parmi nos partenaires, des pays tels que l’Argentine, la Colombie, le Mexique, l’Australie, le Japon, le Mali, le Burkina Faso, ou encore le Sénégal. Dernièrement, l’Observatoire International s’est installé à l’Université Nice Sophia Antipolis, suite à l’élection du Professeur Catherine Blaya comme Présidente et du Professeur Rosario Ortega Ruiz comme co-Présidente.